Nous effectuons un petit détour à l’est dans notre imperturbable remonetée vers le grand nord, pour visiter cette fameuse grotte dont d’autres voyageurs nous on tant parlé : la fameuse Tham Kong Lo, grotte répertoriée en 1995, et exploréee pour la première fois en pirogue en 2002 seulement !
L’accès n’est déjà pas des plus simples : quitter la route nationale 13 à la hauteur de la petite bourgade de Vieng Kham pour aller se perdre à 1 heure de pick up jusqu’à Ban Koun Kam. Cest toujours une route nationale (la n 8), mais elle ressemble plus à une petite route de montagne : ça grimpe sec, ça tourne en épingle, le chauffeur passe la première, on croit s’arrêter et l’on se dit qu’il va falloir pousser, mais non, on repart ! On traverse parfois quelques petites plaines, mais toujours, nous sommes entourés d’immenses formations karstiques. Au coucher du soleil,quand tout baigne dans la brume rouge-orangee, c’est encore plus beau. Surtout lorsqu’on surplombe l’ensemble et que l’on voit des centaines de pitons rocheux qui essayent de grignoter le ciel. Bref, arrivés à l’intersection, un autre pick up (et une nouvelle heure de trajet) nous conduit enfin à destination. Il fait nuit noire, mais nous sommes au bout de la route, à 1 kilometre de la fameuse grotte. Nous logeons chez l’habitant ( = un bol de riz + une cabane en bambou), prets à être sur place dès l »aube. Ce qui sera effectivement le cas, car dès 5 heures, poules et canards entonnent l’hymne matinal.
La grotte est nichée au fond de la vallée ; on a l’impression d’être les premiers étrangers à venir sur place. Seuls les pêcheurs nous attendent pour nous emmener, traverser les 7 kilometres de rivière souterraine. Ni une ni deux,notre chauffeur met le moteur pétaradant de sa pirogue en route et nous nous engouffrons dans le noir. Il file à toute allure, seulement eclairé par sa frontale et les nôtres. On se demande comment il arrive à ne pas s’écraser contre les parois à chaque tournant – car l’interieur est… vierge de toute lumière ou indication ! Nous traversons tantot des salles de 30 mètres au moins, à d’autres moments nous touchons quasiment le plafond. Le gouffre de Padirac à côté franchement…
Bon, l’effet explorateur s’arretê lorsqu’au bout de 15 minutes environ nous accostons une plage souterraine : d’un coup tout est illuminé sur de belles formations calcaires, c’est beau, et on se demande comment les « autorités locales » ont réussi une mise en valeur pareille. En fait, il s’agit du travail de… la région Rhone Alpes : le monde est petit !
La sortie du site est tout aussi magique : nous naviguons sur une rivière d’un calme plat entre une forêt plus ou moins dense, et quasiment à flanc de montagnes.
Un chouette mais longuet détour, qui ne vaudra peut être plus le coup si dans 10 ans tout est toujours aussi roots : les fumées des pirogues rendent l’air parfois irrespirable (c’est humide et il n’y a pas d’aération) et doivent avoir un impact certain sur les parois, et le visiteur marche presque ou il veut, peut toucher les stalagmites et stalactites…
ps : il y a peu de photos de la grotte en elle-même car… avez -vous deja essayé de faire des photos potables dans le noir ? Une experience à vivre avant tout…
prenez bien votre temps pour profiter de la sérenité du Laos je pense que c’ est l’ endroit qui reste le plus naturel encore pour qq temps en Asie, détendez vous, baignez vous dans la verdure , respirez un grand coup. Est ce que la nourriture n’ est pas un peu top pimentée au Laos ? vous avez le même genre de trés belle grotte immense avec éclairages sophistiqués , mais sans eau au dessus de la baie d’ Halong
bisous
Danièle