Et hop de nouveau nous enfourchons une 125 sportive, pour s’élancer vers le Angkor Vat (bis) de la Thaïlande ! Pour remettre les choses dans leur contexte, il faut preciser que nous avons largement entamme notre progression vers l’est (ou sud-est), que les touristes se font de plus en plus rares, tous comme les panneaux ecrits en alphabet latin. Dur dur de savoir ou nous sommes exactement ! Si l’on comparait cette region a la France, nous serions entre la Creuse et la Haute Saone, et les petites villes paysannes que nous croisons comptent plus d’echoppes de motoculteurs et de reparation de tracteurs que de nourriture !
Donc apres 30 bornes a travers les rizieres, nous entamons notre ascension du volcan eteint ou culmine le vat (a 396 metres d’altitude pour etre tout a fait precis). Un manifique temple se dresse alors fierement face a nous, tronant majestueusement au sommet de la colline. Le souffle du vent carressant notre peau, une vue sur les rizieres assechees des alentours qui donnent un air de fin d’ete, le caquetement d’on ne sait quelle espece d’oiseau comme seul bruit de fond… La lumiere douce du matin au rendez-vous pour rechauffer les pierres, que demander de plus ? Sans touriste, le temps etait propice a la flanerie parmis les sculptures khmers, dont de de nombreux Naja a trois tetes (serpents de la mythologie mythologie hindou, le temple est dedie a Shiva) dresses vers les cieux. Pierres volcaniques et gres roses tailles en superbe bas reliefs (ok, on sait tres bien qu’ils ne sont plus tous d’origine, mais la magie est bien la !), et le clou du spectacle niche au coeur de la tour principale : une representation de la fertilite… Un phalus quoi (pour des raisons ethiques – le site etant etiquete « tout public » – nous ne mettrons pas de photos de cette sculpture divine) !
Apres 2 heures de contemplation active, nous poursuivons notre route vers le Prasat Mueang Tam, toujours dans la meme veine architecturale, mais cette fois pose a plat, dans la plaine, et entoure de douves et de palmiers…