Mae Salong et les ethnies montagnardes du nord ouest

Nous voilà de retour dans les paysages ruraux et montagnards qui nous on tant plu en Birmanie, et oui, ça nous manquait !

Ce village, perdu dans les montagnes, à 4 heures de bus de Chiang Rai est plus chinois que thailandais ! En effet, la population vient a 70% du Yunnan, (l’état Thai leur a donné les terres dans les années 1960 afin de contrôler la region et limiter le trafic d’opium) et cela se ressent à tous les niveaux : écriteaux en chinois partout, nourriture chinoise – dont le fameux poulet noir, vraiment bon ! – et surtout, des plantations de thé a perte de vue ! Cela donne de belles cultures en escalier sur les flancs des montagnes environnantes… Et puis la ville (enfin le village…) est rempli de fabrique et de magasins de thés ! L’avantage est – que comme en Birmanie – on nous en sert à tous les repas !

Le point négatif, c’est que comme partout ailleurs sur la planète, les chinois sont les maîtres du business et contrôlent tout : résultat, ils possèdent les terres et les exploitations, mais ce sont les tribus environnantes, majoritairement Aka et Lisu qui les cultivent…

De bon matin, par un petit 15 degrés, nous sommes allés au morning market  de Mae Salong pour goûter a la spécialité locale (chinoise en fait…) : des beignets que l’on déguste avec du lait de soja chaud et du miel. Il faut aimer le soja en fin de compte… et le graillon ! Par contre le marché en lui-même offre un beau panorama des ethnies locales : hommes et femmes des villages voisins viennent y apporter et vendre leurs récoltes, et sont vêtus de leurs tenues traditionnelles : echarpes sur la tête, coiffes bizarroïdes des femmes Aka, avec leur lot d’argenterie (ou assimilé) et de franges… Bref c’était bien chouette, et ce qui fait réellement plaisir, c’est qu’elles ne s’habillent pas de la sorte pour les touristes ! On en a croisés plus tard dans les plantations – de thé et de café – ou dans leurs maisons (en bambous) habillées de facon traditionnelle.

Pour plus de liberté, on a rejoue a Easy Rider et loue une petite 125 pour profiter de l’environnement en toute tranquilité. Je crois bien que ça sera désormais notre moyen de prédilection pour visiter les campagnes, et sortir des sentiers battus ! Parce que les excursions à 1000 baths en minibus climatiseé, ce n’est réellement pas pour nous !

Avis aux mamans : ouiiii on sera prudents, oui on sait qu’ici ils roulent à gauche… Et j’ai adopte la technique birmane : je klaxonne avant chaque tournant !

Et puis nous avons tellement aimé la region, que nous avons opté pour une journée / nuit supplémentaire dans un village Aka (Ang Law) non loin de Mae Salong : c’était encore plus sympa que pendant notre trek Birman ! Nous avons passé la journée dans le village et ses environs, joué avec les enfants, regardé notre logeuse tisser sur son métier à tisser traditionnel, parlé encore et encore avec son fils (il a des tours de magie bien sympa, et des casses-tête locaux vraiment prise de tête !), bu du thé et admiré le plus beau couché de soleil de montagne que nous n’ayons vu jusqu’a présent ! Le repas du soir avec la mama locale dans sa maison, avec son fils a conclu cette belle immersion dans la culture Aka ! 5 plats minimum (sans compter les kilos de riz – d’ailleur c’est la saison des récoltes, et ils le font sécher partout au bord des routes), avec Xème service obligatoire ! La technique pour arrêter cette delicieuse machine infernale : ne pas finir son assiette ! (ou plutot son bol). On a également goûté à notre premier « green curry » : c’est à tomber par terre ! Ce sont des légumes et de la viande – en l’occurence du poulet – baignés dans une sauce au lait de coco épicée de pâte de curry vert. Je crois qu’on s’offrira un petit cours de cuisine thai afin que cette experience culinaire ne reste pas qu’un souvenir !

Suite des aventures avec notre arrivée ce soir a Chiang Mai (et 6 heures de pick-up / bus).

7 réponses sur “Mae Salong et les ethnies montagnardes du nord ouest”

  1. y sont beaux les ptits gamins et z’ont l’air heureux! Elise est, quant à elle, magnifique sur sa moto !

  2. Je n’ ai besoin de personne En Harley Davidson
    Je n’ reconnais plus personne En Harley Davidson….Trop fun…

    Bisous

  3. trés belle série de photos; mais on ne nous dit pas tout, c’ est quoi ce que remue la dame avec des si beaux rouges, c’ est pas des crabes cuits, des fruits des légumes avec cette hallucinante couleur; je vois que le foulard est couleur de piste
    bisous

  4. Le probleme c’est que nous non plus… on ne sait pas ! Les Aka ne connaissaient pas le nom en anglais : ce sont des fleurs (encore fermees) qui poussent sur des arbustes le long des chemins. Ils mangent les feuilles rouges – epaissent, au gout tres acidule – ou les font secher pour les mettre dans le the ou le curry.

  5. encore une fois superbe ! la photo avec les enfants est géniale!
    Et ma Laz sur sa moto !!!!! trop bon !!!!!!!!

  6. Coucou ma belle ! Alors j ai pas la classe sur ma 125 ? hein ! Avec son petit panier devant ! 😉

    La photo est de Pierre-Jean, les gosses etaient trop mignons, pourtant en general je les aimes pas trop….Ils jouent tous avec de vieux pneus qu ils font rouler avec une bagette en banbou, aussi vite qu ils le peuvent sans perdre l equilibre. Ils sont simples et rigolent des qu ils peuvent ! Tout barbouilles ils sont timides face a l appareil de Pierre-Jean, jusqua ce que celui ci leur montre leurs photos. Apres c est l eclats de rire garentit !

  7. Salut Elise, j’aime bien cette série sur les ethnies montagnardes parce qu’on y voit les habitants en plus des paysages. Vivement le carnet de voyage.
    Good trip.

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