Nong Khiaw : un petit air de paradis dans les montagnes

Nous quittons la lointaine province du Hua Pan pour se rapprocher de la civilisation, mais non sans mal ! D’une part, les 5 heures de bus annoncées se transforment vite en 7,8, ou 9 heures, on ne compte plus vraiment ! Pourtant le chauffeur se prend pour Michel Vaillant à bord de son mini van, mais la route de montagne, sinueuse à  souhait, ( on commence à être habitues : à coté de ça, la Corse c’est une piste verte) aura raison de son véhicule : on s’arrête une fois, le gars répare à la main une pédale.  Frein ou embrayage, c’est pas très rassurant ! Ca ne change en rien sa conduite. Quelques  kilomètres plus loin, rebelote. Cette fois c’est le pneu qui crève. Pas de roue de secours. Aucun problème, notre chauffeur se met en caleçon (on crève de froid en polaire) et rampe sur la piste. Démonte la roue, démonte une vis de la portière pour combler le trou dans le pneu. Avec un rien on fait des miracles ici ! Le contrôle technique, c’est vraiment de la paperasserie inutile ! Pour passer le temps on discute avec un guide local qui ne parle qu’allemand car il a fait ses études « en RDA », la joie des échanges entre pays communistes, enfin à l’époque.

Bref, après ces quelques heures d’aventures inoubliables, nous retrouvons à Nong Khiaw, le calme d’un petit village de bord de rivière (la nam Ou) . Même si ici on retrouve le lot des touristes en provenance de Luang Prabang, la rivière nichée entre montagnes, rochers calcaires et rizières ne manque pas de charme. Et retrouver le soleil nous fait également du bien ! Bref, on passera 2 jours de détente ici, dans des paysages qui nous rappellent parfois… les Alpes du sud – baignés de brume matinale, à regarder les villageois s’activer au bord de la rivière – on s’y lave les dents, autant que son linge et sa motorbike – manger des phởs, et boire des fruit shakes à la mangue ! Il faut bien se ressourcer avant d’affronter la jungle… à pied !